Q1 : En quelques mots, comment décrirais-tu Guy Nantel ?
Q2 : Quelles sont tes attentes face au spectacle de ce soir, l’état d’esprit dans lequel tu crois sortir de la salle ?
Q3 : Finalement, quels projets s’annoncent dans ta carrière, ce que nous pouvons te souhaiter pour la suite ?
Le 25 octobre dernier de 20 h à 21 h 45, Guy Nantel présentait au théâtre Maisonneuve de la Place des arts, en grande première montréalaise, son nouveau spectacle intitulé Si je vous ai bien compris, vous êtes en train de dire… . Cet artiste qualifié par certains d’engagé, d’activiste ou bien de « grosse tête » en a mis plein la vue aux spectateurs, leur laissant à peine le temps de reprendre leur souffle entre deux éclats de rire. Avec le côté pince-sans-rire que nous lui connaissons tous ainsi que sa grande vivacité d’esprit, il s’est donné comme mission de faire tomber les tabous. Dans son monologue, il aborde entre autres sa défaite aux dernières élections, l’état de santé de nos personnes âgées et l’environnement. Il pousse à réfléchir autant qu’à sourire, jumelant à merveille sarcasme, autodérision, sujets chauds et dramatisation. Avant qu’il ne monte sur scène, plusieurs artistes ont défilé sur le tapis rouge, fébriles de découvrir la matière qui leur permettrait de rire des petits travers humains. Parmi cette longue liste de personnalités publiques, nous avons eu l’honneur de nous entretenir avec Jean-François Mercier, Denise Bombardier, Robert Piché, Ludivine Reding, Étienne Drapeau, Jade Charbonneau ainsi que le piano man québécois par excellence, Christian-Marc Gendron.
Jean-François Mercier

A1: Hum, grosse tête… dans tous les sens du terme (rires) ! Il a une grosse tête, mais il a aussi un gros cerveau pour aller dans cette grosse tête-là. C’est donc une grosse tête qui s’agence bien avec son intelligence, beaucoup d’intelligence,
A2 : Pour moi, c’est un chum alors je trouverais ça plate en maudit de ne pas avoir de fun. Je me sentirais vraiment mal (rires). C’est un ami que je viens voir performer, puis je suis sûr d’aimer ça. C’est rare que je suis en désaccord avec ses points de vue, je vais le dire comme ça.
A3 : On pourrait me souhaiter de ne pas mourir trop jeune (rires). Des projets qui s’en viennent ? C’est ça, je ne sais pas ce dont je peux parler ou ce dont je ne peux pas parler. J’aime autant ne rien mentionner, mise à part ma tournée de spectacles qui se poursuit jusqu’en novembre. De toute façon, ça va être annoncé dans quelque temps.
* À noter : Nous pourrons également le voir jouer dans Les bombes, projet diffusé prochainement à Séries Plus. *
Denise Bombardier

A1: C’est un vrai comique, parce qu’il a le sens de l’humour.
A2 : Elles sont hautes, puisque lui-même met la barre haute, alors il ne nous déçoit pas.
A3 : Qu’il y ait d’autres gens comme Guy Nantel, c’est-à-dire des gens qui fassent des blagues avec la politique et non pas avec le cul.
Robert Piché

A1: Guy Nantel, moi, j’aime bien sa niche d’humour parce qu’il est un petit peu particulier, beaucoup engagé puis on sent son engagement dans son humour. C’est à peu près l’un des seuls. Tout le monde touche à ça un petit peu, mais lui, il est surtout spécifique là-dedans. Finalement, c’est ce que j’aime. C’est pour ça que j’aime bien l’écouter.
A2 : Mes attentes ? C’est certain qu’on va rire, puis je suis certain que c’est bien monté son affaire. Ça, j’en suis sûr et certain. Je vais bien l’apprécier, comme toutes les fois que je suis venu le voir en spectacle.
A3 : Moi, ma vie, je suis rendu à la retraite depuis cinq ans. Je prends mon temps, je m’amuse, je voyage beaucoup. Je fais beaucoup de randonnées dans le bois, alors c’est la belle vie, quoi ! Rendu à la retraite, c’est ça qu’il faut que tu fasses, la belle vie (rires).
Ludivine Reding

A1: Investi puis très engagé. Drôle, aussi.
A2 : En fait, je n’en ai aucune idée, mais je pense que je vais être comme challengée. Je pense que c’est de l’humour très recherché et qu’il touche vraiment à des sujets importants. J’ai donc hâte d’assister à ça.
A3 : Là, je fais les tournages de Stat puis c’est pas mal ce qui occupe mon horaire à 100 % d’ici mars (rires), alors j’ai hâte de voir ce qui arrive après.
Étienne Drapeau

A1: Comment est-ce que je décrirais Guy ? Je dirais que c’est un curieux personnage, parce que, pour un humoriste, de se présenter à la tête du PQ, ce n’est pas banal. C’est un gars qui fait bouger les choses. Moi, j’ai beaucoup d’admiration sur le fait qu’il va prendre des sujets assez chauds, qu’il va prendre des gens diamétralement opposés dans les entrevues qu’il a faites. Je trouve que c’est le fun de faire avancer les débats. On n’ose pas parler des choses les plus difficiles, mais lui, je trouve qu’il va vers ça.
A2 : Je pense que je vais beaucoup m’amuser, qu’on va rire beaucoup. J’aime aussi le côté de son humour, peut-être pas autant politique que social. Au niveau social, j’ai hâte de voir jusqu’où il va aller pour nous faire réfléchir, autant dans sa prise de position que dans le fait de poser les bonnes questions. Il fait réfléchir les gens au lieu d’imposer ses idées et j’ai hâte de voir tout ça, comment il va jongler avec tout ça.
A3 : Je lance un premier album de Noël le 4 novembre prochain. Ce sera mon neuvième album en carrière, mais le premier de Noël. J’ai également une petite tournée de spectacles, environ huit shows, un peu partout à travers la province qui s’en vient.
Jade Charbonneau

A1: Oh mon dieu, très drôle et très punché dans ses vox pop. Je viens le voir parce que je regarde ses vox pop (rires).
A2 : Rire quand même, ce serait drôle de dire autre chose. État d’esprit, rire et divertissement. Mon amoureux ne parle pas français, alors qu’il puisse voir un spectacle, être dans l’ambiance.
A3 : Là, terminer la saison de Lou et Sophie 2 serait déjà un très grand accomplissement. Sinon, pour le reste, à voir ! Je n’ai pas encore de projets précis.
Christian-Marc Gendron

A1: Comment décrirais-je Guy Nantel ? C’est un surdoué, au grand cœur, de l’humour et de l’éveil social. Une belle bibitte. C’est un humoriste que j’admire depuis longtemps. En plus, j’ai la chance d’avoir travaillé sur son projet, parce que j’ai réalisé le thème d’ouverture du spectacle. Vraiment, c’est un cadeau qui m’a été offert.
Q : Où résidait, justement, ton plus grand défi dans la conception de ce spectacle ?
A : De le contenter, puisqu’il a vraiment des attentes. C’est un hyper doué, un gars perfectionniste. Nous arrivions donc à un bon résultat, mais c’était long avant d’y arriver. J’ai trouvé ça le fun, épeurant un peu. Par contre, avec l’admiration tu acceptes de lui donner ce qu’il désire comme tu l’adores.
A2 : Je pense sortir d’ici avec beaucoup de réflexions. Guy Nantel, il polarise, mais il te fait réfléchir surtout. Que tu sois d’accord ou non, tu vas réfléchir. C’est à ça que je m’attends, sortir d’ici en me disant « Ça se peut-tu ? C’est vrai qu’on est de même, c’est vrai qu’on fait ça, c’est vrai qu’ON ».
A3 : Que ça continue, ça va tellement bien. Avec ma tournée Piano Man 2, on est déjà rendus à 50 000 spectateurs et plus, soit 50 000 billets vendus. Nous allons atteindre le 75 000 d’ici le temps des Fêtes, je pense. Je travaille avec ma belle gang depuis une bonne dizaine d’années, puis on prépare le Piano Man 3 pour bientôt. Sinon, je fais plein d’autres projets, j’écris pour plein d’artistes aussi.
Soulignons que Guy Nantel, grand humoriste, auteur et homme politique affranchi, poursuit sa tournée de spectacles minimalement jusqu’en décembre 2023. De notre côté, nous sommes sortis de la salle, détendus et le sourire fendu jusqu’aux oreilles tout en se questionnant à savoir : « Comment les êtres humains font-ils pour être si imparfaits et beaux à la fois ? ». C’est donc sans grande surprise que nous vous conseillons d’acheter vos billets, et ce, dans les plus brefs délais puisque les quelques places restantes risquent de s’écouler en un temps record.