Humour

Q & A lors du nouveau spectacle de Christian Bégin, Les 8 péchés capitaux

Sur l’avenue Bernard Ouest, c’était soir de première à Montréal le 19 octobre dernier. En effet, Christian Bégin présentait Les 8 péchés capitaux, son nouveau spectacle d’humour, au théâtre Outremont devant un public admiratif de l’humain qu’il est. Cette tournée marque par le fait même son retour sur la scène de l’humour après plus de deux décennies d’absence. Nous avons eu l’honneur de nous entretenir avec Louise Deschâtelets, James Hyndman, Claude Legault, Marie-Hélène Thibault, Louis Morissette, Véronique Cloutier, Normand Daneau, Nathalie Mallette, Chantal Lamarre et Michel Laperrière, quelques-uns de ses collègues et amis artistes venus le voir performer. Avec eux, nous avons effleuré leurs liens avec ce dernier qualifié de curieux par certains, et parfois même d’admirable par d’autres en plus d’approfondir sur leurs carrières respectives. Retour sur cet événement mémorable !

Q1 : En quelques mots, comment décrirais-tu Christian Bégin ?

Q2 : Lequel de ses projets t’a le plus marqué ?

Q3 : À tes yeux, quel est ton propre highlight professionnel ?

Q4 : Finalement, quels projets s’annoncent dans ta carrière ?

Louise Deschâtelets

A1: Je te dirais que c’est un comédien que j’admire, en plus d’être un animateur extrêmement volubile et intelligent. Tout ça fait en sorte que j’ai hâte de le voir dans un spectacle d’humour. Je sais que c’est quelqu’un qui est capable de défoncer des murs puis de dire des choses qu’on n’a pas toujours le goût d’entendre, mais qu’on devrait entendre.

A2 : Je crois que c’est quand il décide d’écrire qu’il me surprend le plus. Comme animateur et comme comédien, ça, je sais qu’il est capable de faire tout ce qu’il envisage de faire ; mais quand il écrit, c’est une partie de lui qui est secrète qu’il doit révéler, parce qu’on ne peut pas écrire sans révéler. En plus, je ne suis pas sûre qu’il ait toujours envie de le faire, même quand il décide de le faire.

A3 : Je ne sais pas quoi répondre à cela. Moi, j’ai fait toute ma vie des choses auxquelles je ne m’attendais pas toujours et qui m’ont totalement remplie, alors je ne sais pas quoi répondre. C’est plate, hein (rires) ?

A4: J’ai un projet de théâtre, mais qui est vraiment un point d’interrogation, parce que j’ai eu le projet, mais je n’ai même pas encore lu la pièce. Là, actuellement, je travaille sur Le Monde à l’envers à TVA et ça me stimule tellement que je suis comme une adolescente. Je me dis que j’espère que je vais faire le mieux possible avec ça, c’est ce que j’aimerais.

James Hyndman

A1: Comme un homme étonnant, c’est quelqu’un qui a beaucoup de cordes à son arc. C’est quelqu’un qui a du courage, parce que pour faire ce qu’il fait ce soir, il en faut. C’est aussi un ami avec qui j’ai toujours un immense bonheur de travailler. On se voit de temps en temps, comme ça, autour de projets, mais c’est quelqu’un d’unique Christian. Je l’aime beaucoup.

A2 : Ce qui m’a le plus marqué, ce sont tous les moments que nous avons passés ensemble, à travailler ensemble dans une salle de répétition, sur les plateaux de tournage. La complicité entre nous dans le travail est, pour moi, l’une des plus grandes complicités que j’ai eues de ma vie, et que j’ai toujours avec Christian.

A3 : Oh là, là ! Je te dirai ça lorsque ce sera l’heure de la mort (rires). A4: Oui, j’ai des choses qui s’en viennent. J’ai tourné tout l’été dans une série nommée Fragments, qui va être disponible sur Tou.Tv extra en décembre. C’est la nouvelle série de Serge Boucher.

Claude Legault

A1: Oh mon dieu, Christian, je pense qu’il a fait sa première tournée d’humour avec Patrice Coquereau puis moi en 1994. C’est un magnifique compagnon, Christian. C’est un bon teamer, un très bon performeur aussi sur scène. Puis c’est vraiment un gros cave, un sérieux gros cave (rires). Moi, j’ai eu un bonheur effrayant à faire de la tournée avec lui, puis à faire des shows avec lui, sincèrement. C’est pour ça que je suis ici ce soir, parce que je ne voulais pas manquer ça.

A2 : Que lui a fait, il y en a plein ! Je trouve que depuis quelques années, on commence à le revoir beaucoup comme acteur et on le voit ici dans quelque chose dans laquelle il est très à l’aise, c’est un épicurien fini. Je pense qu’il est plus épicurien que Bacchus, que le dieu Bacchus (rires). Quand il fait sa bouffe, c’est extraordinaire de le voir aller, l’amour qu’il a pour ça. Mais dans le jeu, il est pareil… c’est quelqu’un qui peut jouer et rester. Il joue avec délice et gourmandise, comme dans ses émissions. 

A3 : C’est trop difficile, je ne peux pas en nommer juste un. Je vais en nommer deux, Dans une galaxie près de chez vous, puis Minuit le soir.

A4: Il y en a un à court terme, mais je n’ai pas le droit d’en parler. Sinon, il y a beaucoup d’écriture, beaucoup beaucoup d’écriture, parce que j’ai des choses qui s’en viennent l’année prochaine puis l’autre donc j’ai bien du crayon à faire. Puis là, ils vont lancer bientôt la série qu’on a tournée cet été, À propos d’Antoine. Ils vont lancer ça à Illico, donc ça c’est pour l’instant. Pour l’instant, les autres affaires je suis comme gelé, je ne peux pas en parler.

Marie-Hélène Thibault

A1: Ah, hum… intense (rires) ! Intense, total et doux.

A2 : La société des loisirs que j’ai jouée avec lui.

A3 : Oh mon dieu, dans ma carrière à moi ? Je pense que cette pièce-là, La société des loisirs, est super importante à plein de niveaux. Ouais, je pense que ce serait ça.

A4: Encore du théâtre, puis un projet sur lequel je vais plus dans la création et que j’espère finir par développer. Pour l’instant, c’est ce qui s’en vient.

Louis Morissette & Véronique Cloutier

A1/Louis : Je dirais multidisciplinaire, talentueux, curieux… Je vais dire curieux, je n’ai pas le choix.

A1/Véronique : Oui, curieux et charismatique pour moi.

A3/Louis : Rencontrer Véro.

A3/Véronique : Écoute, c’est dur à dire. Cependant, je répondrais peut-être La fureur de Céline.

Louis : La fureur en France ?

Véronique : Non (rires) !

A4/Véronique : Oh mon dieu, il y en a plein ! J’en ai plusieurs, à commencer par Zénith, ma nouvelle émission qui débute en janvier sur ICI Télé. J’en suis bien excitée.

A4/Louis : J’aurai une nouvelle télésérie en janvier qui s’appelle Virage — Double faute.

Normand Daneau

A1: Premièrement, comme un ami. Quelqu’un qui est extrêmement talentueux, extrêmement doué. C’est un grand comédien, un grand interviewer. C’est un grand animateur. C’est quelqu’un d’extrêmement gentil, de très humain. Il a aussi une immense culture et une immense considération pour les autres. C’est quelqu’un qui est très très humain et ça paraît. Je pense que c’est pour ça qu’on l’aime autant puis qu’il est si apprécié, qu’on a envie de le voir ce soir.

A2 : Oh boy, il en a tellement fait ! Ça fait tellement longtemps qu’on fait ça, je ne sais pas lequel de ses projets. J’ai toujours apprécié ce qu’il faisait au théâtre avec sa compagnie et il était formidable aussi dans M’entends-tu?. Sinon, d’un point de vue plus personnel, plus égoïste, Les Mecs parce que j’ai eu le privilège et la chance de le côtoyer pendant trois ans. C’est là que j’ai appris à le connaître plus ainsi qu’Alexis et Yanic, mais on est devenus des amis à partir de ce moment-là. C’est donc clair que pour moi, ce projet-là est plus significatif en ce sens.

A3 : De ma carrière ? Je ne sais pas, ça fait trente ans que je fais ça. J’en ai fait beaucoup, j’aurais bien de la misère à dire ça. C’est délicat aussi, parce que tu ne veux pas faire de jaloux (rires), mais je ne sais pas. La vie, la vie à l’époque, m’a mis sur la map comme bien du monde. La Grande Ourse était super. Comme auteur, Les étoiles filantes. C’est bien difficile de dire ça, je n’ai pas encore le recul là-dessus. Il faudrait que j’y pense avant (rires).

A4: Essentiellement, j’ai des projets d’écriture dont je ne peux pas encore parler. Je n’ai pas de tournage en vue ni dans l’immédiat, à part la sortie de la troisième saison de Les Mecs qui s’en vient, mais ce sont surtout des projets d’écriture et je ne peux pas en parler.

Nathalie Mallette

A1: Oh mon dieu, je l’adore ! J’adore travailler avec lui. On s’est connus surtout sur Les mecs, en fait, je trouve que c’est un acteur formidable. Je suis très très curieuse de voir son travail. Son travail m’intéresse, ses réflexions m’intéressent. Je trouve que c’est un être brillant, alors j’ai bien hâte de voir ce qu’il nous a concocté.

A2 : Je trouve que dans Les mecs, il se tient en dehors, se démarque particulièrement. Je n’ai presque pas de scènes avec lui, en fait c’est comme une partition. Je le trouve extraordinaire d’impatience, ouais.

A3 : Oh mon dieu, je répondrais probablement Le ventriloque. C’est un show que j’ai joué il y a très longtemps, mais que j’ai trouvé extraordinaire. Dernièrement, un show au Rideau Vert que j’ai fait, Vania et Sonia et Masha et Spike, s’est trouvé être réellement important pour moi. Je dirais ça.

A4: Je suis en tournée avec Symphorien puis j’ai des projets pour 2024, mais je ne peux pas encore en parler.

Chantal Lamarre

Comment vas-tu? :Bien, parce que ça ne me donnerait rien de ne pas bien aller. On a répété, on vient d’enchaîner, il est content, il est confiant et il a plein d’amis ici. Ça va être le fun.

A1: Christian, c’est un être intelligent, torturé et je dirais curieux. C’est le mot qu’il utilise pour se décrire lui-même.

Qu’est-ce qui t’allume le plus dans le fait de travailler avec lui? : Il me fait rire ! Je suis cliente pour son humour, sa façon de voir les choses. Ça prend ça, parce que tu l’écoutes longtemps, puis un moment donné tu l’as tellement entendu que tu sembles ne plus avoir de recul. Dans son cas, il me sollicite encore. Il me surprend, mais surtout il ne fait pas toujours la même chose.

Où résidait ton plus grand défi dans la conception de ce spectacle? : Juste de l’écouter, de le servir. Je devais essayer de comprendre ce qu’il voulait, puis d’y répondre du mieux que je pouvais.

Finalement, quelle est ta plus grande aspiration professionnelle, l’artiste avec lequel tu rêverais de travailler ? :Moi, je ne rêve pas comme ça. Une fois, j’ai eu un fantasme dans ma vie quand j’étais plus jeune. Il y avait un garçon à la télévision, puis quand il est arrivé tout le monde disait « On dirait que vous avez une affinité » ou encore « On dirait que c’est ton frère », puis, quand je l’ai vu, j’ai fait « Je l’aime donc bien lui ». C’était Jean-René Dufort ! C’est drôle, c’est la seule fois où j’avais comme une impulsion, une envie, une aspiration. Il est très très timide et moi aussi, alors les premières fois qu’on s’est vus il n’y avait pas de flammèches pantoute, pantoute. Et c’est cool, parce que la seule fois où je me suis dit « Ah, je voudrais bien travailler avec cette personne-là… » c’est arrivé. Après ça, on dirait qu’on se trouve entre gens avec des affinités similaires, ouais.

Michel Laperrière

A1: Un être surprenant et très attachant.

A4: Un peu de télé.

Soulignons que Christian Bégin continue sa tournée de spectacles jusqu’au mois de juillet 2023. Il a d’ailleurs effectué une deuxième première médiatique, cette fois à Québec, le mardi 25 octobre dernier. De notre côté, nous le félicitons d’avoir osé franchir le cap d’un troisième one-man show ; et vous encourageons, amateurs d’humour à la recherche d’un spectacle qui repousse les limites en nous forçant à nous questionner sur les torts humains, à y assister !

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