Dans le cadre de la 39e édition de l’International de Montgolfières, se produisaient sur la scène principale, mercredi 17 août dernier, Damien Robitaille ainsi que les Salebarbes. Se déroulant à Saint-Jean-sur-Richelieu, ces deux concerts ont donné lieu à des souvenirs marquants, des moments d’extase et une soirée inoubliable pour une majeure partie du public.
Damien Robitaille, seul en scène

Passionné et vif d’esprit, Damien Robitaille sait plaire et accrocher un sourire aux lèvres du public. Présenté sans rappel, le concert de ce multi-instrumentiste était à couper le souffle. L’aspect le plus impressionnant ? Il est seul sur scène. Aucun musicien ne l’accompagne, mais il occupe la scène comme le feraient une dizaine de personnes ! Non seulement il danse à quelques reprises, mais si vous pensez à un instrument quelconque, ne soyez pas surpris en apprenant qu’il le maîtrise. En effet, cet interprète possède une capacité d’adaptation impressionnante. Jouant, dans le même refrain, du piano, de la guitare et du tambour, il s’attire un large spectre d’auditeurs. Malgré la pratique et la concentration que cela requiert, il est demeuré naturel et ses sons, fluides. Il débuta son concert par Homme autonome, enchaînant avec deux de ses plus grands succès, On est nés nus puis Mot de passe. Le public portait son attention sur l’ambiance magique qu’il instaurait et participait avec joie, fredonnant les paroles de ses chansons. « Il me reste 45 minutes pour vous faire 250 chansons », lança Damien, en guise de blague. Passant de Je t’aime comme un fou à Piano Man, ce dernier a profité de l’occasion pour créer un pot-pourri et faire valoir l’étendue de ses connaissances musicales. Il utilise sa voix tel un instrument à vent, reproduisant certains concepts qui se sont avérés populaires sur Internet. L’astuce d’improviser, « Je connais le refrain de cette chanson, mais je vais improviser les couplets. Ça risque d’être horrible, mais je me lance ! », sur la célèbre mélodie Alors on danse, une version écrite spécialement pour l’International. Il reproduit également ses quatre personnages, structure que le public a pu apercevoir dans ses vidéos tournées à l’aire du confinement. Bien entendu, le clonage est encore illégal. Il n’hésite donc pas à utiliser la technologie pour parvenir à ses fins. Un moment, une spectatrice lui a d’ailleurs demandé où était Suki, sa chienne qui pointait le bout de son museau à la caméra de temps à autre. Cette année marquait la première participation de cet artiste à un festival d’une telle envergure et il peut le déclarer : mission accomplie. Si cette soirée reste gravée dans son cœur, elle le reste aussi dans ceux du public. Il a fait rire les gens, les a impressionnés puis diverti tout au long de ses performances. Assister à un spectacle de monsieur Robitaille est une expérience à tenter au minimum une fois dans une vie ! Sans quoi, nous ne pouvons comprendre le sens profond de l’adjectif exceptionnel.
Salebarbes, faire face à la musique

C’est une entrée sous un tonnerre d’applaudissements que s’est vu réserver Salebarbes, groupe constitué des talentueux Jonathan et Éloi Painchaud, de Kevin McIntyre, George Belliveau et Jean-François Breau. Ils ont effectué leur entrée sur scène en interprétant La danse du Mardi gras, au plus grand bonheur de leurs auditeurs en émoi, venus des quatre coins du Québec. Ils ont ensuite enchaîné avec Gin à l’eau salé et Bayou noir, deux compositions qui les auront permis de lancer leur carrière en quintette, marquant le public d’une façon différente qu’ils le faisaient auparavant. Pendant la soirée, ils ont livré hommage tout en humour aux Îles-de-la-Madeleine, archipel qui trône dans la plupart de leurs chansons. Sur scène, ils se donnent, que ce soit par leurs harmonies vocales, leurs habiletés à jouer plus d’un instrument, l’ambiance endiablée qu’ils cherchent à installer, leur plaisir de jouer ensemble est palpable. Communicatif, comme si leurs origines leur permettaient d’être une famille de cœur, tissée serrée. En effet, entre leurs morceaux, ils racontent des anecdotes de leur enfance, leur village, leurs premiers amours, leurs influences musicales et leur amitié. À la fin d’une d’elles, Kevin a d’ailleurs lancé : « J’ai réalisé que, parfois, il faut faire face à la musique », phrase qui s’est imprégnée dans l’esprit de la foule si nous nous fions à la réaction approbatrice. Terminant leur concert avec C’est malheureux de te voir et Un verre de limonade, les cinq complices qui comptent, depuis le 13 juillet dernier, cinq années de collaboration auront fait vivre aux auditeurs une mémorable soirée.
En terminant, merci à l’International de montgolfières d’avoir permis à notre média d’assister à ces spectacles uniques. Nous en retiendrons la capacité d’adaptation à toute épreuve de Damien Robitaille ainsi que le lien fort qui unit les membres de Salebarbes. S’inscrit au rang des instants magiques, cette quatrième soirée de la 39e édition du festival. Nous vous invitons à suivre de près la carrière de ces deux identités musicales, vous n’en serez jamais déçu !