Musique

Marjo et La chicane : l’art de donner au public

Le 16 août dernier, sur la scène principale de l’Internationale de montgolfières de Saint-Jean-Sur-Richelieu, se produisaient l’auteure-compositrice-interprète Marjo ainsi que le groupe La Chicane. Livrant au public avide d’intensité plus d’une vingtaine de chansons chacun, ces musiciens et cette chanteuse nous en ont mis plein la vue dans un concert festif !

Cette 39e édition se déroulait sur un site enchanteur, lequel offrait aux festivaliers une panoplie d’activités. Sur place, jeux gonflables, kiosques de nourriture diversifiée, manèges illuminés, musique entraînante, et bien sûr, une trentaine de montgolfières qui émerveillaient petits et grands. Tout était mis en œuvre pour faire vivre une expérience grandiose aux spectateurs. Des gens venaient des quatre coins du Québec pour prendre part à cet événement.

Marjo, une femme de cœur

Le 16 août, c’est avec Marjo que s’est entamée la soirée du festival. Femme de cœur, elle a effectué son entrée sur scène en entonnant Illégal, l’un de ses plus grands succès, sous le regard de spectateurs admiratifs. Elle a ensuite enchaîné avec Maladie d’amour, Y’a des matins puis Ailleurs, trois classiques endisqués en 1982 avec Corbeau. Donnant un maximum de joie à son public, elle est une véritable boule d’énergie. Bien qu’elle approche l’âge septuagénaire, cela ne transparaît en aucun cas. En effet, elle est d’une force surprenante. Entre ses mélodies, elle osait même quelques blagues, dont certaines sexualisées, mais sympathiques. Intense, elle nous a offert plus d’un moment d’émotions. Entre autres, lorsqu’elle a interprété Ailleurs et Doux. Sa voix transperce l’âme et se loge une place dans le cœur des auditeurs et auditrices, enveloppés par son grain feutré, qui n’ont d’autre choix que de se connecter au moment présent.

La Chicane, la force du nombre

Offrant comme chansons de rappel Juste pour voir le monde et Tu m’manques, La Chicane est un groupe qui excelle sur le dicton « La force du nombre ». Ils n’oublient pas les pionniers québécois et rendent hommage à certains, dont Gerry Boulet, Vilain Pingouin et Patrick Bourgeois, à l’aide d’un pot-pourri musical. Sur scène, Éric Maheu dans le rôle du bassiste, le chanteur Boom Desjardins, Martin Bédard à la batterie, Christian Legault, Éric Lemieux et Jean-Marc Couture. Entre eux, régnait une véritable harmonie, voire alchimie. À la fin, Boom s’est permis de lancer son pick de guitare parmi la foule et le batteur, ses baguettes. Ce fier Abitibien a d’ailleurs souligné à plusieurs reprises la reconnaissance qu’il portait à son public ainsi que l’amour inconditionnel que son cœur de père ressent pour ses enfants. Les paroles de ses chansons étaient pour la plupart connues de tous. Il tournait donc à l’occasion le microphone vers l’auditoire qui les chantait en chœur, baladant dans les airs les lampes torches de leurs cellulaires. Pour accompagner les transitions entre leurs classiques et représenter les textes de leurs mélodies, des images étaient projetées sur un écran géant installé derrière eux, à l’extrémité de la scène. Grâce à leur talent et leur don d’instaurer une ambiance chaleureuse à chaque concert, ce groupe est qualifiable de fierté nationale.

Finalement, nous tenons à remercier l’internationale de montgolfières d’avoir accepté que notre média prenne part à ce moment du festival. Nous soulignons également l’unicité de Marjo et l’incommensurable talent de La Chicane. Cette troisième soirée de la 39e édition a agréablement servi le public. Ces deux styles musicaux se sont enchaînés à merveille et ont permis aux nostalgiques deux concerts grandioses.

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