Le 6 juillet dernier, au théâtre Saint-Denis, avait lieu la comédie musicale Annie, mettant en vedette la pétillante Kayla Tucker (Annie), ainsi que David Savard (Warbucks), Véronique Claveau (Grace Farrell) et Geneviève Alarie (Miss Hannigan), tous immensément talentueux. L’histoire est celle d’Annie, petite orpheline qui espère renouer avec ses parents. La majorité du public connaît ce conte, se déroulant à New York au milieu de la grande dépression sous forme de film. Voici donc les trois moments magiques de cette revisite musicale spectaculaire susceptible de plaire à tous, jeunes et moins jeunes !
La complicité entre Kayla Tucker et David Savard !
Âgée d’à peine onze ans, Kayla Tucker s’illustre d’une façon magistrale en incarnant Annie, le personnage principal du spectacle. Puis, arrive David Savard qui, à son tour, sait prendre le spectateur aux tripes et lui transmettre l’émotion souhaitée. Ensemble, les deux forment un duo complice, soudé et captivant. Étant donné que, dans la pièce, Annie se fait adopter par Warbucks, nous pouvons utiliser ce scénario afin d’affirmer que les deux acteurs s’entendent aussi bien que s’ils étaient père et fille. En effet, le regard de David en présence de Kayla est d’une bienveillance exemplaire, et ce, même lorsque son personnage se doit de demeurer sérieux et hautain.
Juliette Aubin, la naissance d’une carrière prolifique !
Le spectacle ne serait pas le même sans cette petite boule d’énergie qu’est Juliette Aubin. Cette Trifluvienne, plus jeune que tous les autres membres de l’équipe, incarne Molly, l’une des filles qui attire le plus l’attention dans l’orphelinat que dirige fermement miss Hannigan. Mignonne et attachante, chacune de ses répliques donne un baume au cœur du spectateur qui souhaiterait qu’elle en ait davantage. Une longue et belle carrière l’attend, alors retenez bien son nom. Vous le lirez sans doute dans plus d’une production artistique dans les années à venir. Et pour cause, puisqu’apprendre toutes ces chansons requiert une mémoire phénoménale ainsi qu’une intelligence scénique, ce qui ne manque pas !
Les décors, comme à Broadway !
Serge Denoncourt collabore avec les meilleurs concepteurs visuels, tant au niveau de la danse que des costumes. Aucun détail ne lui échappe. Tout semble calculé, fluide, impressionnant. Julie Basse aux éclairages sait comment disposer les projecteurs et captiver l’auditoire au bon moment. En effet, les changements de décor se font à rideaux levés, mais ne laissent pas le public en plan. Chaque transition est appuyée par l’humour particulier d’un pianiste se déplaçant d’un piano à l’autre, tous deux situés aux extrémités de la scène. Cela ajoute beaucoup au côté humoristique du concert et à la qualité du scénario, tout comme Sandy, le chien d’Annie. Nico Archambault, danseur étoile ayant fait ses preuves depuis de nombreuses années, laisse aussi sa trace au milieu de tous les comédiens et danseurs.
Rappelons que la comédie musicale Annie est présentée jusqu’au 31 juillet inclusivement, au théâtre Saint-Denis ; et du 12 août au 12 septembre 2022 à la Salle Albert-Rousseau. Faites vite, ces séries de concerts marqueront à coup sûr l’univers artistique du Québec !
Révision: Kim Desormeaux
MTL PRESSE 