C’est dans un Verre Bouteille sold out que Will Murphy et Joffrey Charles ont performé lundi soir en formule full band. Des titres de leur registre personnel, comme des reprises populaires, figuraient au menu de cette renversante soirée.
Don’t need no one else, proposition originale de Will Murphy parût en 2021, a donné le coup d’envoi au spectacle qui a frôlé les deux heures de perfo. On a eu droit à des pièces (très attendues) entendues seulement sur l’Instagram de Joffrey Charles, ainsi que des covers comme Bulletproof de La Roux et Lose Yourself d’Eminem, par exemple.
L’animosité de Will Murphy sur scène est tout simplement divine, et 100% contagieuse. Il habite l’espace avec tant d’aisance et d’intensité que l’on accroche dès la première note. Un grain de voix bien personnel, qui casse juste aux bons moments et qui transportent fabuleusement dans un univers des plus vibrants. Idem pour son ami de longue date, avec qui il partageait la tête d’affiche; Joffrey Charles. Ce dernier est d’un naturel déconcertant lorsqu’il performe devant public! Sa mélodie, sa justesse, ses interprétations; tout y est. Il a cette façon, Joffrey Charles, d’interpréter ses chansons de sorte qu’on ait l’impression de se faire raconter doucement une histoire. Une histoire dont on fait partie, dont on est spectateur. Une versatilité bien habile habite l’auteur-compositeur-interprète, qui peut jouer de tout et livrer la marchandise avec assurance.
La complicité entre les deux artistes est tout simplement impeccable et permet au public d’assister à quelque chose de grandiose. Leur force, je crois, vient de la musique. C’est la base, me direz-vous. Certes. Mais c’est gars-là, ce sont des musiciens. Des vrais. La musique les habite, sans aucun contredit. Ils se plaisent à jouer et à partager ça avec les gens qui se sont déplacés pour eux. Ça se sent, ça se voit, ça s’entend. Ce ne sont pas des chansons que l’on nous chante, une après l’autre, en mettant l’axant sur l’interprétation vocale et on passe à autre chose. Non. On nous joue des tounes dans leur entièreté. On nous fait vivre les tounes. On vit une expérience. Nuance. Ils ont ce pouvoir-là, Will et Joff, lorsque réunis sur une même scène. Et ça, c’est rare… Voir magique.
Mention spéciale au band qui accompagnait nos deux protagonistes, composé de Thomas Mongrain Bernardini, Jérémie Dallaire et Sam Beaulé. Des musiciens incroyables qui ont parfaitement mis en lumière chacune des pièces qui ont été présentées.
Parfois plus rock, hip-hop, folk et tantôt plus country, les gars ont exploré un vaste répertoire de genres et ont offert un concert haut en couleur. Aucune déception de toute la soirée; que de belles surprises.
À quand une tournée partout à travers le Québec, les boys?
MTL PRESSE 