Entrevue littéraire : Le fantôme de Suzuko par Vincent Brault

Vincent Brault sera en résidence à la Librairie Saga Bookstore de mars à mai prochain. L’écrivain remporte la résidence avec son projet de médiation culturelle Histoire de fantômes après avoir répondu à l’appel aux écrivain∙e∙s de la librairie, sous le thème : NDG surnaturel. Une collaboration du Conseil des arts de Montréal avec l’Association des Libraires du Québec.

La résidence permettra à l’auteur de poursuivre ses recherches sur les fantômes du Québec. Le public aura aussi la chance de se familiariser avec le travail de Vincent, notamment par des classes de maître qu’il dirigera autour des thèmes « Comment écrire une histoire de fantômes » et « Le passage du réel au fantastique ».

Né à Montréal en 1978, Vincent Brault est auteur de trois romans publiés chez Héliotrope : Le cadavre de Kowalski (2015), La chair de Clémentine (2017) et Le fantôme de Suzuko (2021), dont la version anglaise paraîtra en juin.

Appréciation

Le fantôme de Suzuko est un magnifique roman traitant du deuil amoureux dans les rues de Tokyo. Qu’il s’oublie dans les yeux du personnage Kana ou qu’il se noie avec le narrateur dans son flux de pensée, le lecteur se perd avec un plaisir grave entre les deux parties du roman, comme deux mondes parallèles.

Vincent Brault brouille les pistes dans son roman Le fantôme de Suzuko où le réel et le fictif sont difficiles à discerner.

— Je vais garder l’emplacement secret, ne t’inquiète pas.

— On peut en parler aux amis, bien sûr.

— Ok… et si jamais je publiais quelque chose — que je nous mettais en scène ici, par exemple — eh bien, je m’assurerais qu’on ne puisse pas facilement retrouver l’endroit.   

Le fantôme de Suzuko, p. 45

Entrevue

J’ai eu le plaisir de m’entretenir avec l’auteur pour discuter de fantômes et d’écriture. Place à l’entrevue, en cinq temps.

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