Culturel, Non classé

Docu-théâtre : Rose et la machine

Rose et la machine est une pièce de théâtre documentaire écrite par Maude Laurendeau. Elle y révèle avec génie son témoignage en tant que mère d’une enfant autiste et étale son parcours laborieux à la recherche vaine de l’aide auprès des services gouvernementaux. Comme dans J’aime Hydro de Christine Beaulieu, on découvre morceau par morceau la manière dont fonctionne le système et ses failles en suivant le cheminement de l’autrice. La pièce aborde avec sensibilité et humour les questions de la neurodiversité et de la parentalité.

Maude Laurendeau joue son propre rôle dans son docu-théâtre Rose et la machine et n’est accompagnée sur scène que par la brillante Julie Le Breton qui joue 43 personnages. La mise en scène est faite par Édith Patenaudeet la dramaturgie par Annabel Soutar.

La pièce de 1 h 55 sans entracte comptera 21 représentations entre le 18 novembre et le 5 décembre au Théâtre Jean-Duceppe de la Place des Arts. Les billets sont disponibles en ligne ici.

Synopsis :

Comme beaucoup de jeunes mamans, Maude Laurendeau était prête à relever tous les défis de la parentalité. Du moins, c’est ce qu’elle croyait jusqu’à ce que sa fille reçoive un diagnostic de TSA ; trouble du spectre de l’autisme. Le vertige est grand et Maude veut comprendre. Les spécialistes lui répètent qu’il est urgent que Rose soit suivie sans tarder. Orthophonie, ergothérapie, I.C.I… ébranlée, mais déterminée, Maude se bute d’abord aux failles du système de santé, puis à celles du système éducatif. Peu à peu, elle prend la mesure de ses propres limites, mais aussi de ses forces. Et voilà qu’une pandémie mondiale et un confinement obligé changent la donne de façon inattendue.

L’écriture intime de Maude Laurendeau qui dévoile une sphère de sa vie privée s’entend dès les premières lignes lorsqu’elle s’adresse au public comme si elle avait une conversation spontanée avec lui : un témoignage émouvant raconté dans la proximité de la langue familière et la poétique du visuel.

Elle partage ses joies, ses peines et ses frustrations, notamment lorsqu’elle cherche de l’aide auprès des services sociaux. Julie Le Breton et ses multiples personnages brossent le portrait de ce que j’aimerais nommer « la culture du service téléphonique à la clientèle du Québec ». On ne peut s’empêcher de rire, par exemple, lorsqu’on reconnaît la téléphoniste que représente Julie en mâchant bruyamment sa gomme et en adoptant une attitude détachée alors qu’au bout du fil se trouve une mère désemparée. D’ailleurs, le jeu de la comédienne qui enchaîne les 43 personnages l’un à la suite de l’autre est tout simplement hallucinant.

Révision: Kim Desormeaux

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