Théâtre

Seeker : de la science-fiction au théâtre

2250, Colorado. Lomond (David Boutin) est un Seeker : suite à une mutation génétique, il a la capacité de voir, de ressentir et de partager les souvenirs des autres. Convoqué par l’armée dans le cadre d’une mission spéciale dont il ignore encore l’ampleur, il se retrouve confronté à son ex-femme (Madeleine Péloquin). Aux prises avec l’une des énigmes les plus palpitantes et les plus complexes de sa carrière, il livre un combat acharné pour mettre à jour une vérité ayant des conséquences sur l’humanité toute entière.

Conte philosophique du futur, Seeker explore les notions d’identité et interroge la capacité d’un peuple à raconter sa propre histoire. L’autrice Marie-Claude Verdier y allie théâtre et science-fiction pour nous entrainer dans des questionnements qui traversent les époques passées, présentes et assurément futures. Avec son complice Justin Laramée à la mise en scène, ils misent sur l’intimité entre les personnages et le public pour dérouler un récit haletant tout en suspense, riche en rebondissements et révélations.

Du grand art

Au théâtre, il y a quelque chose de spécial avec l’idée que tout est one take. Pas d’effets spéciaux, pas de montage, pas de chance de se reprendre si on manque notre coup. C’est toujours un peu « ça passe ou ça casse ». Et c’est ce que j’aime!

La pièce Seeker comporte deux acteurs, un éclairage minimaliste, une petite scène et un tabouret… On ne peut passer sous silence la lumière clignotante sur la nuque du personnage principal, pour nous faire voyager dans ce monde futuriste où des seekers peuvent lire les souvenirs des autres.

Tout est d’une simplicité déconcertante et clairement efficace. De la fumée s’empare de la pièce dès notre arrivée à la salle Jean-Claude Germain pour nous enivrer et rendre l’ambiance plus immersive, question qu’on y soit, nous aussi, au Colorado en 2250. La scène est minuscule, mais il n’en faut pas plus pour admirer la qualité de jeu de David Boutin.

Lorsqu’un acteur arrive à te donner les frissons, te transporter dans son univers et te transmettre sa peur, son angoisse et ses secrets, quelque chose de magique se produit. C’est exactement ce qu’est arrivé à faire Boutin, dans son rôle de Lomond, comme personnage principal. Que de bons mots également pour Madeleine Péloquin qui vient supporter le jeu de son partenaire de façon brillante et captivante.

Mon plus grand souhait? Que la pièce revienne, encore et encore, pour permettre à un maximum de personnes de découvrir cette œuvre de science-fiction réfléchie, enivrante et qui nous garde sur le bout de notre siège du début à la fin. Autrement, la pièce est à l’affiche jusqu’au 2 octobre au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui.

Merci à RuGicomm
Crédit photo : Valérie Remise

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