L’autrice-compositrice-interprète BéLi nous présente son tout premier simple, À vos marques, accompagné d’un vidéoclip haut en couleurs. Lancée vendredi dernier, la chanson dévoile une grande diversité musicale. Des arrangements de lo-fi et de R&B, un synthétiseur aux effets de réverbération, du saxophone et un drum offbeat : c’est tout ce qui accompagne les couplets en rap calme et les refrains chantés par la voix remplie de personnalité de l’artiste. Le morceau est complété avec la collaboration du réalisateur mini_mike1312.
Le vidéoclip aux couleurs kitsch est tout aussi explosif que la chanson. Il te rend captif du début à la fin et te laisse perplexe après le visionnement. C’est génial! Une image absurde capturée par Ismael Ouattara et travaillée par la réalisatrice Justine Prince.
Sans plus tarder, on vous présente notre entrevue avec la chanteuse de 22 ans.
Comment as-tu écrit la chanson À vos marques ?
« À vos marques… j’ai écrit ça en pensant beaucoup à mes amis. À l’importance de voir ses amis et d’avoir du plaisir. Et c’est quelque chose qui nous a été enlevé pendant un an, surtout. Se libérer de la pression de devoir être toujours productif. Juste chiller avec nos amis et prendre du temps pour soi. Au final, j’essaye d’expliquer ce que ça apporte ces moments-là. »
Une facile. Ta couleur préférée, Ariane ?
« Le bleu. »
Est-ce que le bleu est la couleur de BéLi ?
« Non, je ne pense pas en fait. Je pense que dans ma couleur d’artiste, il y a quelque chose de moins doux. Je pense que dans la vie, je suis quelqu’un de très doux… je suis relaxe, tu comprends ? Mais dans ma musique, je vais chercher une certaine colère, je vais y aller plus affirmée. »
Comment définis-tu ton style et quelles sont tes influences musicales ?
« J’ai encore de la misère à le définir. J’ai longtemps dit électro-pop et R&B. Là on dirait que de plus en plus je tends vers le rap et le hip-hop. Je suis très inspirée du hip-hop des 90’s et de la musique pop des années 2000. Cette année j’ai écouté tellement de Erykah Badu, qui est une rappeuse des années 90, de Lauryn Hill, de TLC, de Nas, des groupes comme ça. Mais dans mes influences profondes, il y a vraiment la musique pop des années 2000 comme Britney Spears, Rihanna. [Quand j’étais plus jeune], je suivais la musique qui pognait à la radio et c’est sûr que ça m’a influencée d’une certaine façon à aller vers quelque chose de plus catchy dans mes mélodies et dans mes sons. »
Comment est né le concept du vidéoclip ?
« Le vidéoclip, ça fait un an que j’y réfléchis. En même temps que je composais la chanson en fait. Je sentais que je devais mettre aussi en images ce que je vis avec mes amis et j’avais quelque chose à dire visuellement avec cette chanson-là. Donc, je suis arrivée devant Justine Prince, la réalisatrice, avec un moodboard présentant les grandes lignes de ce que [j’imaginais pour le visuel]. J’avais pensé, par exemples, au déjeuner absurde qui se passe sur du gazon synthétique et le faux fond de nuages. Je voyais des faux fruits avec des gâteaux. Je voulais que ce soit très absurde et drôle. En tout cas, moi, ça me fait rire. Je suis quand même quelqu’un dans l’autodérision et je pense qu’il y a quelque chose dans l’absurdité qui permet de rendre aux choses un air léger. »
À quoi as-tu hâte par rapport à ta carrière?
« Ce que j’ai hâte de montrer, c’est vraiment BéLi sur scène. C’est pas quelque chose que j’ai full exploré encore, la scène. [Même si] j’ai fait beaucoup de spectacles où je faisais des covers et [que] j’ai quand même pris de l’expérience scénique [dans le passé]. J’aime vraiment ça lâcher mon fou sur scène, je bouge beaucoup. Donc, c’est sûr que j’ai hâte de montrer ça et de [continuer à] me découvrir en même temps avec le public, de voir comment je suis avec lui… C’est fou parce que je suis [plus gênée dans la vie que sur scène]. Mais il y a vraiment quelque chose avec la scène qui fait que, quand j’y embarque, je m’en [fou] un peu plus. C’est vraiment libérateur en fait. »
À propos de l’artiste
Ariane Béliveau, de son vrai nom, est diplômée de l’École nationale de la chanson en 2019. L’autrice-compositrice-interprète originaire de Saint-Alphonse-de-Granby s’est rendue à la demi-finale du Festival international de la chanson de Granby en 2020 et y retournera cette année. Elle construit tranquillement son projet d’album dont deux morceaux sont présentement en préparation.
Crédit photo en couverture : Zachary Skinner