La mom d’aujourd’hui vêtit plusieurs chapeaux, puis jongle entre sa vie de couple, ses enfants puis son boulot. Elle fait du mieux qu’elle peut pour s’accomplir, sans négliger ceux qui l’entourent. Elle tente de trouver une balance, d’apprécier toutes les petites choses qui dansent autour d’elle. Ça allait de soi qu’en l’honneur du 9 mai de cette année, notre thématique mensuelle soit nul autre que la célébration de la maman. Pour ce faire, on s’est entretenu avec une femme forte, accomplie, dont le rêve de sa vie était de fonder une famille. Place à Julie St-Pierre… Pas l’animatrice, ni la chanteuse, encore moins la DJ… Julie St-Pierre, la douce maman de Lucio et Vasco.
1) La fête des mères est une journée bien spéciale dans l’année, où on souligne notamment le travail formidable qu’accomplissent les mamans au quotidien. As-tu une vision différente de cette journée, depuis les sept dernières années? Ça représente quoi pour toi, la fête des mamans?
« Pour moi, la fête des mères est simplement une occasion de plus pour se retrouver en famille, pour se rassembler et célébrer nos mères, se faire célébrer comme maman et se donner le droit de s’arrêter pour se célébrer soi-même aussi. »
2) À la fête des mères l’an dernier, tu as dit : « Être maman, c’est à la fois la chose la plus difficile et la plus merveilleuse au monde ». D’une grande justesse! Dans ton cas, quel est le plus difficile que tu as rencontré depuis que tu es maman?
« De par ma nature perfectionniste et un peu anxieuse, j’ai constamment peur de me tromper, de ne pas faire la bonne chose, de la bonne façon, de ne pas être à la hauteur de ce grand rôle. On se met tellement de pression, mais nous devrions nous donner le droit d’être imparfaites et de faire des erreurs. Être parent, c’est une énorme responsabilité; on construit les humains de demain, et c’est ça qui donne le vertige par moment. »
3) Tu représentes bien la maman d’aujourd’hui, qui mène de front sa carrière et sa vie familiale. Tu portes tous les chapeaux, et ça te réussit! Comment arrives-tu à balancer ces univers?
« Je choisis mes priorités. Je suis privilégiée, car j’ai des conditions optimales pour réussir à bien gérer la fameuse conciliation travail-famille. Je forme une belle équipe solide avec mon mari, lui qui m’encourage toujours à accomplir ce que je souhaite et qui très impliqué et présent comme papa. Grâce à l’entreprise pour laquelle je travaille qui fait preuve d’une belle ouverture, j’ai la chance d’animer mon émission de radio de la maison, depuis mon retour après un court congé de maternité de trois mois. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est “facile”, parce que ça représente quand même certains défis au quotidien, mais, une fois la routine installée, on trouve la force d’y arriver. Le fait d’aimer beaucoup mon métier m’aide aussi à en retirer un véritable plaisir et à me sentir épanouie sur tous les plans. »
4) La maternité venant avec son lot de défis et d’apprentissages, qu’est-ce que tu as appris sur toi en devenant maman?
« Beaucoup de choses! Mais surtout, que je dois suivre mon instinct. Je trouve que la maternité fait ressortir nos forces, mais aussi nos faiblesses. J’essaie d’accueillir qui je suis comme maman sans jugement, avec douceur et bienveillance, mais ce n’est pas toujours évident. Je suis une maman aimante, affectueuse, amusante, mais aussi impatiente et exigeante. Je suis consciente de mes qualités et de ce que je pourrais améliorer, je suis à l’écoute de mes enfants et toujours à la recherche d’outils pour mieux les accompagner. »

5) Certaines mamans pratiquent très bien le laisser-aller, tandis que d’autres sont davantage protectrices. Tous les types de mamans sont dans la nature! Toi, quel genre de mère es-tu avec tes touts-petits?
« Ça dépend des situations, mais je dirais que je suis plutôt du genre protectrice. J’évolue en tant que maman en même temps qu’eux grandissent. Ils m’apprennent et m’aident sans le savoir à devenir meilleure. J’essaie de guider sans étouffer, en leur laissant le plus de liberté possible et en les laissant être eux-mêmes, toujours avec beaucoup d’amour, de respect et le plus de bienveillance possible. »
6) En tant que maman, on se demande toute un jour ce que nos enfants vont penser de nous. Comment vont-ils nous percevoir; ce qu’on veut qu’ils retiennent de notre « parenting ». Est-ce que ce type de réflexion t’habite également?
« Il m’arrive de penser à cela, absolument. J’aimerais d’abord qu’il ressente tout l’amour et l’admiration que j’ai pour eux. J’aimerais aussi qu’ils se sentent toujours en sécurité et en confiance avec moi, qu’ils soient enclins à me faire des confidences et à me demander mon opinion sur les situations qu’ils vivront. J’espère aussi qu’ils me voient comme une maman avec qui le plaisir, le rire et l’émerveillement sont présents au quotidien. »
7) Y a-t-il, à un moment ou un autre, un événement ou une situation qui t’as rendu particulièrement fière d’être la maman de Lucio et Vasco?
« Récemment, c’est lorsque je vois l’amour fraternel entre mes enfants. Ça remplit mon cœur de maman! C’est une réalité nouvelle de quelques mois dans notre famille et comme la différence d’âge est quand même importante entre mes deux garçons, ça me permet de constater à quel point mon plus vieux est déjà très attaché à son petit frère, combien il est protecteur, tellement attentionné et affectueux envers lui. C’est vraiment touchant d’assister au début de leur relation. »
8) Ce n’est pas à débattre : aucune mère n’est parfaite. Mais selon toi, qu’est-ce que ça prend pour essayer d’offrir le meilleur de nous-même à nos enfants? Comment faire pour y arriver?
« C’est une bonne question pour laquelle je n’ai pas nécessairement de réponse, mais je dirais qu’en leur offrant tout l’amour que l’on possède, en les mettant au cœur de nos décisions et en respectant nos propres limites, c’est déjà un bon départ. »
9) Comme parent, on a la fâcheuse manie de s’oublier, avec le temps. La maman passe en premier, puis l’épouse ensuite. La femme, on la laisse souvent derrière. Comment arrives-tu à trouver un équilibre au travers tous ces rôles?
« J’apprends et je m’améliore avec les années pour penser plus à moi. Il y a des moments où c’est plus facile d’y arriver et d’autres où l’on passe effectivement en dernier. Mais fonder une famille, devenir maman était mon plus grand rêve. Je suis aussi comblée sur le plan amoureux et j’ai la chance de pouvoir vivre d’un travail qui me passionne. La vie comporte son lot d’épreuves, mais heureusement ma famille est mon repère tranquille, “my safe place” comme on dit. La petite enfance passe tellement vite, j’aurai bien l’occasion de penser plus à moi plus tard. »
10) Complète la phrase.
« Être maman, c’est… un immense privilège! »
Vous pouvez entendre Julie St-Pierre en semaine à 8h20 et à 13h00 dans Rouge au travail sur les ondes du 107,3 Rouge.
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Un énorme merci à Julie St-Pierre pour son temps, son ouverture et sa gentillesse.
Bonne et belle fête des mamans à toutes!